Pour répondre aux obligations légales d’information des personnes et de transparence sur l’utilisation des données du Système National des Données de Santé (SNDS), les différentes études de l’IRSRpl développées à partir de la base de données ERMES sont référencées dans un répertoire public tenu par le Health Data Hub accessible sur son site internet : https://www.health-data-hub.fr/projets.
Confinement (n°4)
Analyse des comportements des patients
À partir de la Cohorte du sommeil de l’IRSRpl appariée aux données du SNDS, nous avons analysé les comportements des patients en matière de consommation de soins de ville pendant le 1er confinement, incluant la délivrance de médicaments, les visites chez le médecin et les interventions. Nous avons également étudié l’effet de la sévérité du SAOS et de l’observance à la PPC sur cette consommation de soins.
Nous avons observé un effet » stockage » en mars 2020 avec une augmentation de la délivrance de médicaments.
Pendant le confinement, une forte baisse du recours aux soins a été observée. Cette diminution était plus marquée chez les patients atteints de SAOS léger à modéré pour les médecins généralistes et chez les patients atteints de SAOS sévère pour les autres spécialistes. La délivrance d’anxiolytiques a augmenté chez les patients les moins observants.
PPC et fréquence d’examens de dépistage et vaccinations (HAE) (n°15)
Etudier l’association entre l’adhérence à la PPC et la fréquence de réalisation d’examens de dépistages (cancers, ostéoporose, maladies occulaires…) et vaccinations (grippe, pneumocoque, COVID) recommandées.
Charge hypoxique résiduelle sous PPC évaluée par oxymétrie (n°17 )
Ce projet a pour objectif d’évaluer la prévalence de l’hypoxie nocturne résiduelle sous PPC, ses facteurs prédictifs, ses conséquences sur l’efficacité clinique du traitement, ses complications en termes de morbidité cardiovasculaire et consommation de soins. L’amélioration des marqueurs de la charge hypoxique lors de la mise en place d’un traitement par pression positive continue pourrait permettre la réduction de risques de comorbidités.
Cohorte VNI : réglages VNI en fonction des familles d’insuffisance respiratoire chronique (n°23)
Étudier la variabilité des réglages de VNI en fonction des différentes familles d’insuffisance respiratoire chronique et aux difficultés de ventilation dans la cohorte Ventilation Non Invasive.
Déterminants de l’efficacité de la PPC sur la somnolence : poids de l’âge (n°27)
Il est bien connu qu’il est difficile de prédire quels patients bénéficieront le plus d’un traitement par PPC. Il est par exemple démontré que les mesures réalisés lors des enregistrements nocturnes comme l’index d’apnées hypopnées (IAH) sont de mauvais prédicteurs de l’efficacité thérapeutique.
Des études suggèrent que le SAHOS induit plus de somnolence (à IAH équivalent) chez les sujets jeunes. De rares études portant sur de faibles effectifs suggèrent que l’impact de la PPC serait plus important chez les sujets les plus jeunes. Nous souhaiterions vérifier cette hypothèse au sein de la cohorte IRSR des pays de la Loire en regardant si, à IAH équivalent, les sujets jeunes ont un bénéfices plus important du traitement par PPC en terme de somnolence.
Comment identifier les patients avec SAHOS qui bénéficient le plus du traitement par PPC ? (n°30)
La décision de traiter par PPC un patient présentant un SAHOS repose actuellement sur les principaux symptômes et leur sévérité, les comorbidités du patient et sur l’IAH retrouvé lors d’un enregistrement nocturne. De nombreux chercheurs s’accordent à dire que l’IAH, qui n’a que très peu évolué depuis les années 80, est un mauvais marqueur de sévérité de la maladie car il n’est que très peu associé à la sévérité des symptômes et qu’il prédit mal l’efficacité du traitement du SAHOS. Nous souhaitons déterminer si d’autre biomarqueurs issus des enregistrements du sommeil pourraient mieux identifier les patients bénéficieraient le plus du traitement du SAHOS d’un point de vue symptomatique.
Association entre exposition à la paroxetine et indicateurs de dysfonction autonomique (n°33)
L’hyperactivité sympathique est impliquée dans les conséquences cardio-vasculaires des apnées du sommeil.
La paroxétine, antidépresseur de la classe des inhibiteurs de recapture de la sérotonine pourrait réduire l’activité sympathique et par ce biais exercer un effet bénéfique sur le risque CV des patients avec apnées du sommeil. Pour tester cette hypothèse nous souhaitons analyser les indicateurs de dysfonction autonomique extraits des enregistrements de sommeil chez patients de la cohorte sommeil de l’IRSRpl en fonction de leur exposition ou non à la paroxétine.
RéhaEffort/BPCO (n°1)
La cohorte de réadaptation respiratoire les bénéfices
La cohorte de réadaptation respiratoire (RR) a pour objectif de colliger les données des patients respiratoires intégrant un programme de réadaptation respiratoire afin d’évaluer les bénéfices de la RR sur du long terme. La réadaptation respiratoire est proposée à toute personne ayant une maladie respiratoire handicapante. Les bénéfices ont largement été démontrés en particulier dans la BPCO. Cette cohorte comporte donc majoritairement des BPCO mais aussi des asthmes sévères et autres maladies respiratoires chroniques.
Elle permettra au bout de 5 ans de suivi d’évaluer le maintien des acquis en réadaptation respiratoire, l’évolution des patients en terme de survie, de déclin fonctionnel selon les différents phénotypes.
Elle constitue aussi une base de données fonctionnelles à exploiter pour en recherche qualitative autour de l’éducation thérapeutique du patient.
Durée des évènements respiratoires et observance à la PPC (n°20 )
La cohorte sommeil a pour objectif de colliger les données des patients venant dans les centres investigateurs pour suspicion de SAOS. Dès que le SAOS est diagnostiqué, une PPC est mise en place. Les données de la PPC et des questionnaires de suivi sont saisis dans le CRF. Cette étude va permettre, pour les patients appareillés d’une PPC, d’étudier l’association entre la durée des évènements respiratoires et l’observance au traitement par PPC.
Cohorte activité physique et réhabilitation respiratoire (APA2R) (n°8 )
L’Activité Physique Adaptée (APA) et la Réhabilitation Respiratoire (RR) regroupent des activités ou des actions adaptées aux capacités des personnes atteintes de maladies chroniques ou de handicap. L’objectif de ces actions est notamment de prévenir l’apparition ou l’aggravation de maladies et d’augmenter l’autonomie et la qualité de vie des personnes.
Dans ce contexte, nous avons créé des lieux d’accompagnement aux personnes dans la prise en charge de l’activité physique et la réhabilitation respiratoire. Plusieurs types d’activités et de prises en charge sont proposés avec des parcours d’accompagnement personnalisés autour de différentes pathologies, entre autres : respiratoires, cardiaques, diabète, obésité, cancer…
Étude de l’impact de l’arrêt versus poursuite de la PPC sur le risque cardiovasculaire (n°24)
Évaluer l’impact de l’arrêt du traitement par PPC sur le pronostic des patients (MACEs) par rapport aux patients observants (≥ 4h/nuit)
Etudier l’évolution de l’observance des patients jusqu’à l’arrêt pour les patients qui arrêtent leur traitement
Étudier l’évolution de l’observance aux cardioprotecteurs avant et après l’arrêt de la PPC.
Apnées centrales chez les patients traités par OAM pour un SAHOS (n°28)
L’émergence ou la persistance d’apnées centrales du sommeil (Treatment Emergent Central Sleep Apnea, TECSA) est un phénomène bien connu chez les patients traités par pression positive continue (PPC) pour un syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAHOS), avec une prévalence estimée à 8%. Quelques articles dans la littérature (case reports) rapportent la possibilité d’existence de ce même phénomène chez les patients traités par orthèse d’avancée mandibulaire (OAM). Deux études rétrospectives récentes ne s’accordent pas sur sa prévalence ni sur les facteurs prédictifs associés. Nous souhaiterions évaluer la prévalence des TECSA chez les patients traités par OAM pour un SAHOS dans la cohorte IRSR des Pays de la Loire, et rechercher les éventuels facteurs prédictifs cliniques, polysomnographiques, ou liés aux paramètres de l’orthèse associés, en nous interrogeant notamment sur un potentiel lien entre le degré d’avancée mandibulaire et l’importance des apnées centrales.
Impact du syndrome d’apnées du sommeil traité ou non traité sur le risque post-opératoire (n°31)
Il s’agit d’identifier le lien entre le syndrome d’apnées du sommeil et le risque de complications post-opératoire chez les patients ayant une hospitalisation pour une opération chirurgicale. Nous souhaitons définir si le traitement par pression positive continue diminue le risque de complications post-opératoire chez ces patients.
Étude de la relation entre l’exposition aux PPC Philips-Respironics équipées d’une isolation phonique en mousse polyuréthane pour le traitement des apnées du sommeil et le risque de développer un cancer (n°34)
Il s’agit d’un problème important de pharmacovigilance avec peu de bases de données disponibles pour évaluer le risque en condition réelle. La cohorte sommeil de l’IRSRpl dispose de données d’observance à la PPC uniques au monde permettant de mesurer objectivement le temps d’exposition aux PPC PR et non PR.
Fonction mapping SF36/EQ5D (n°11)
Actuellement, la majorité des études de cohortes cliniques utilisent le SF36 pour mesurer la qualité de vie des patients. Pourtant, le questionnaire recommandé pour les évaluations économiques des programmes de santé (HAS) est l’EQ5D, car c’est le seul qui permet de calculer ces scores d’utilité. La fonction mapping permet de prédire les scores de l’EQ5D à partir de ceux du SF36. Pour construire cette/ces fonction(s) il est nécessaire de s’appuyer sur une étude où les individus ont répondu aux deux questionnaires sur la même période temporelle. Le Projet FMAP de l’IRSRpl, en collaboration avec le Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche Appliquée en Economie de la Santé – LIRAES, a pour objectif de construire plusieurs fonctions mapping, à partir des données de la cohorte sommeil des pays de la Loire, et de les comparer entre elles.
Étudier les lien entre le SAHOS et la HTA (n°16 )
Il s’agit d’évaluer au sein d’une large cohorte multicentrique de patients adultes explorés pour suspicion clinique d’apnées obstructives du sommeil : l’effet du traitement du SAHOS sur la charge thérapeutique de l’HTA, l’étude de l’apparition de l’HTA à postériori et l’impact de l’observance à la PPC sur l’incidence de l’HTA.
Lien entre biomarqueurs et morbi-mortalité cardiovasc (MACE) (n°21 )
Il s’agit, dans cette étude, de contribuer à la compréhension des processus physiologiques impliqués dans le sommeil et la morbi-mortalité cardiovasculaire, de montrer l’utilité d’extraire des informations supplémentaires des examens du sommeil pour compléter le diagnostic des troubles du sommeil des patients et ainsi améliorer leur prise en charge thérapeutique.
Consommation de soins psy chez les patients avec un trouble psychiatrique traité efficacement par PPC (n°25)
Le syndrome d’apnée hypopnées obstructif du sommeil est fréquent, indépendamment de la prise en charge de traitements médicamenteux, chez les patients présentant un trouble psychiatrique. Il représente une surmortalité chez ses patients et est également un facteur de risque de non-réponse à la prise en charge globale des troubles psychiatriques. L’objectif de ce projet est d’évaluer si la consommation de soins psychiatriques est impactée par un traitement efficace par pression positive continue, en termes d’hospitalisations, d’impact fonctionnel (arrêts de travail) et de consommations de traitements médicamenteux psychotropes.
Durée de sommeil, observance PPC et risque de MACES (n°29)
Il s’agit d’identifier le lien entre la durée du sommeil rapportée au moment du diagnostic et l’observance à la Pression positive continue dans le cadre du traitement du syndrome d’apnées du sommeil. L’évaluation de l’impact de la durée du sommeil rapportée par les patients ou évaluée par la polysomnographie sur le risque de morbi-mortalité cardiovasculaire en prenant en compte l’observance au traitement par PPC sera également réalisée.
Étude des marqueurs prédictifs de l’épisode dépressif en enregistrement polysomnographique du sommeil (n°32)
Les plaintes subjectives de sommeil sont fréquentes dans l’épisode dépressif caractérisé et font partie des critères diagnostiques de ce trouble. A ce jour peu de marqueurs objectifs du sommeil sont décrits et validés pour prédire l’apparition d’un épisode dépressif mais certains marqueurs sont connus comme étant associés à des épisodes dépressifs en cours.
L’objectif de ce travail est de définir des marqueurs objectifs en polysomnographie qui seraient prédictifs de l’apparition d’un état dépressif afin d’améliorer la prévention de ces troubles.